A fourth collection of modern afro rhythms
https://www.fremeaux.com/index.php?option=com_content&task=view&id=6263&Itemid=0
RÉTROSPECTIVE HENRI GUÉDON
C’est
un grand honneur pour la Galerie et les Editions Frémeaux &
Associés d’avoir été choisis pour présenter l’oeuvre d’un artiste aussi
éclectique et original qu’Henri Guédon.Le génie français, qui n’a jamais
aimé le mélange des genres, regarde aujourd’hui encore la polyvalence
artistique d’un oeil dubitatif, sinon réprobateur.Le mérite de quelques
artistes, comme Charlélie Couture, Daniel Humair, Yochk 0’Seffer et
quelques autres, est d’autant plus remarquable, d’avoir su résister à
cette forme de pensée unique, et d’avoir travaillé, avec la même
virtuosité et la même créativité, dans la musique et les arts
plastiques.Créateur pictural et musical de premier plan, Henri Guédon
est l’exemple accompli de cette démarche artistique plurielle. 150
expositions et 24 disques ont fait de lui un artiste mondialement
reconnu, dont l’humilité est à la mesure de la richesse humaine, comme
le montre une fois encore l’ouvrage de lithographies originales qu’il
publie aujourd’hui.Frémeaux & Associés, qui développent leurs
activités autour de l’estampe moderne et contemporaine, aussi bien que
de l’édition phonographique, ne pouvaient que se sentir en résonance
avec les préoccupations et l’oeuvre d’Henri Guédon, que nous remercions
d’avoir bien voulu, dans le cadre de cette rétrospective, faire avec
nous le bilan de 25 ans de peinture et de musique.
Claude Colombini et Patrick Frémeaux
Les Editeurs
Henri
Guédon est exposé en permanence à la Galerie Intemporel, 22 rue St
Martin 75004 Paris.Contact/Management : Marie-Christine Flayol-Pennequin
17 av. P. Brossolette, 94170 Le Perreux s/ Marne - France - Tel/Fax :
(33 1) 48 72 59 18
L’estampe
qui accompagne ce coffret est une lithographie originale d’un format de
118 mm x 118 mm réalisée par Henri Guédon et qui a été tirée à 6 000
exemplaires.La numérotation de l’estampe correspond à son numéro de
tirage et chaque lithographie a été signée de son monogramme par
l’artiste.A épuisement des stocks, Henri Guédon effectuera une autre
lithographie tirée à 6 000 exemplaires et sur le coffret sera clairement
indiqué “deuxième édition”.Par ailleurs, la Galerie d’Art Frémeaux
& Associés, 20 rue Robert Giraudineau, 94300 VINCENNES,présente un
album de 4 grandes lithographies originales (format 65 x 50 cm) signées
et justifiées sur 250 exemplaires.
Parcours musical
Avec
Henri Guédon, on a toujours l’impression de feuilleter un passeport
émis aux Caraïbes, mais dont chaque page serait tamponnée d’un visa pour
l’Univers. En effet Guédon, avec son latin Band, a toujours cherché à
abolir le compartimentage entre les grandes musiques du monde.
Henri
Guédon est né le 22 mai 1944 à Fort de France (Martinique). Il réside
depuis 1964 à Paris où il mène parallèlement des activités de peintre,
sculpteur et musicien.En Martinique, il crée un groupe de six musiciens
“La Contesta” avec Paul Rosine (vibraphone), Michel Pacquit (piano),
Denis Dantin (batterie), Romul Pinel (conga) et enregistre chez DEB’S un
album avec Alain Jean Marie et A. Condouant.En 1965, Henri Guédon
participe au premier concert “Jazz Fusion” au Chat qui Pêche avec Joe
Maka, Adolphe Winkler et TonyScott, Maxcilla.Dans les années 70, il crée
avec Daniel Barda le premier Big Band Jazz Caraïbes. Il lance ensuite
le mot “Zouk” en 1972 en enregistrant pour CBS, produit par Jean
Quennec, une réunion des meilleurs musiciens latino-antillais, pour
l’album “Cosmo-zouk” : Don Gonzalo, Fernandez, Nicole et Jacky Bernard,
Claude Vamur, Michel Pacquit, etc...Après un long séjour à New York, il
revient à Paris et monte un Big Band Latin-Jazz Salsa avec des musiciens
d’origines différentes : Glen Ferris, Tony Russo, Michel Pacquit,
Michel Alibo, etc...En 1980, il invite sur la scène de l’Olympia les
stars de la musique Latine : Barry Rodgers, Alfredo de la Fé, Eddie
Martinez, Johnny Rodriguez Jr., Nicky Marrero, Andy Gonzalez, Ray
Romero, Marion Riviera.En 1982, il tenta d’autres expériences en formant
un groupe expérimental de percussions avec de prestigieux musiciens :
Bill Summer, Scott Roberts, John Otis Jr. Lucas Van de Merjick.
L’instrumentorium était composé de 200 instruments afro-caraïbes et
afro-asiatiques, mêlés aux divers instruments classiques occidentaux.En
1983, il écrit l’Opéra Triangulaire, un oratorio-jazz avec un Orchestre
symphonique, son Big Band et des choeurs, avec la collaboration de
Philippe Langlais, Directeur de l’Orchestre du Havre.En 1983 également,
il reçoit le prix de l’Académie Charles Cros pour des contes musicaux
écrits d’après la tradition profonde des Antilles.En 1984, il renoue
avec le Latin-Jazz avec un pupitre de trombonistes renommés : Georges
Lewis, Sam Burtis, Yel Jorgën, et les percussionnistes Enrique Firpe,
Martin Verdonk , le trompettiste Joe Riviera et un nouvel arrangeur Eric
Calmés. Il enregistre AFRO-TEMPLE avec Arturo Sandoval et un live au
Zurich Jazz Festival.Entre 1984 et 1988, Henri Guédon effectue deux
grandes tournées internationales : Hongrie, Italie, Belgique, Suisse,
Allemagne, Suède, Espagne, Malte, Algérie, Tunisie, Maroc, Israël,
Autriche, Burkina-Faso, Etats-Unis (New-York), Canada (Montréal), Puerto
Rico, Aruba, Martinique, Guadeloupe, etc...En 1988, pour le Festival
d’Avignon, il crée avec des musiciens de l’orchestre Provence Côte
d’Azur et la chanteuse Carol Linpkin un poème symphonique : Hommage à
Aimé Césaire.En 1992, il crée la Marseillaise en trois Continents, pour
et en collaboration avec la ville de Bagneux.En 1993, avec la
collaboration de la Ville de Courbevoie, il crée Nomadisme Musical aux
Caraïbes, suite de Mazurkas et diverses danses Caraïbes avec la
participation de l’ensemble instrumental “Parenthèses” avec la chanteuse
Yolanda Hernandez et le pianiste Georges Rabol.Après un an
d’interruption, il remonte son Latin Jazz Band avec les musiciens qui
ont suivi l’évolution de sa carrière et prépare un nouvel album en
hommage à Dizzy Gillespie, intitulé Latin BE BOP.
Les
musiques d’Henri Guédon sont comme des masques sonores, créés dans
l’émotion vibrante, en toute fantaisie imagina-tive ; des déguisements
plastiques concertés, sous lesquels il entend assumer la vérité
d’engagement de sa liberté et assurer toutes les figures de pas de son
invention, à la fois débridée et conscientisée.Aimé Césaire disait que
le poète “est poreux à tous les souffles du monde” - et lui, en tant que
musicien, est poreux à tous les sons du monde et à tous les rythmes du
monde. De parti pris de métis, martiniquais créole, il n’est à l’aise
que dans le métissage culturel et musical le plusaffirmé ; il excelle
dans le syncrétisme des combinaisons insolites, mêle jazz etbiguine, la
Caraïbe à l’Afrique, l’Europe aux Antilles, l’expérience Zouk à la sauce
Salsa, sans compter le bel-air, et les arrangements classiques aussi où
se trouvent valorisées les influences multiples de la diversité des
îles de la Caraïbe.Gardons-nous de penser qu’il est hétéroclite, car ce
qui préside chez Henri Guédon, c’est la refondation à partir des
essences, le souci d’une synthèse qui pourrait être marquée au coin de
l’universalité.Et c’est ce qui explique pourquoi il y a un Son Guédon,
authentique, à nul autre pareil ; car, à son talent de percussionniste,
il a ajouté celui de peintre et de céramiste pour donner la couleur et
la densité aux sons, ce qui propulse, dans la dynamique de sa musique,
la modulation poétique des rythmes savamment recherchés dans leur
singularité particulière. En peignant, de haute main, ses partitions, il
n’oublie pas d’orchestrer la fête de son coeur, en battant le son sauf
la musique de ses rêves. C’est ainsi qu’avec lui, nous sommes branchés
sur sa part d’infini, née de l’éblouissement équilibré d’un arrangement
savant qui nous ouvre aussi bien à la danse qu’à l’écoute pensive des
rythmes improvisés, souvent insoupçonnés...Nous-mêmes, saisis à la joie
d’une grande Découverte.
Georges Desportes
Mé Tambou ! Tambou ! Man-Maille !
Ka palé nègg,
Ka travail nègg,
Ka souté nègg,
Ka rhélé nègg,
Ka chanté nègg,
Ka pléré nègg,
Ka mö-ri nègg,
Ri-a.
Cé an cascade Tchia ! Tchia ! Tchia !
Quii ka tombé dépi an falaise
Con an ton-ai contentment.
Mais le tambour, le tambour, le tambour, mes enfants,
Est langage de Nègre,
Travail de Nègre,
Bondissement de Nègre,
Mélopée de Nègre,
Long appel des nègres entre eux,
Cascade éblouissante de joie
A grand renfort de syllabes ouvertes,
Grand tonnerre de rire nègre !
Gilbert Gratiant
Magicien
des sens, Henri Guédon nous mène dans un monde où les sculptures
sontsonores, où la peinture est rythme, où la musique est
couleur.Séducteur avant tout, son identité est une infinité de jeux. Il
apprivoise le son, la lumière, l’espace et la matière. Il a puisé les
sources de sa musique dans le Bronx aussi bien qu’au Tibet, dans les
bruits de la ville et ceux de la nature. Mais il n’oublie jamais qu’il
est aussi porteur du défi afro-caraïbes, porte-voix d’une culture qui a
décidé de survivre, malgré la douleur, malgré la rancoeur.Entre
spontanéité et angoisse, entre dérision et humour, Henri Guédon nous
donne surtout une magistrale leçon d’indépendance !
D. Blasco-Morice
Avec
Henri Guédon, on a toujours l’impression de feuil-leter un passeport
émis aux Caraïbes, mais dont chaque page serait tamponnée d’un visa
pour l’Univers. En effet, Guédon a toujours cherché à abolir le
compartimentage entre les grandes musiques du monde entier. Avec
“Incantation aux Libertés”, il nous propose une superbe réflexion
musicale multi-culturelle. Cette pièce à la fois provocante, tendre et
lyrique, brasse l’Afrique, les Caraïbes, l’Europe et le Jazz. Sur scène,
le big band d’Henri Guédon présente des combinaisons à géométrie
variable selon les différents moments de cette suite caraïbe ouverte
comme une main tendue vers tous les hommes épris de liberté.Après
Yorub’Haïtian Suite (qui fait appel à des rythmes du Nigeria, de Haïti
et de Cuba,) on entendra Martinique via Le Havre Paris St Lazare qui
rappelle les traversées des transatlantiques et fait intervenir des
instruments afro-asiatiques, notamment tibétains.Depuis longtemps
intéressé par la fusion des genres et des cultures, Henri Guédon a mené
des recherches sur l’oeuvre du musicologue Fernando Ortiz dont le
travail considérable a montré de quelle manière la musique du littoral
africain et précisément Yoruba, Nanigo, Lucumi etc..., a été transmise
au continent américain et aux Caraïbes, par des compositeurs tels que
Dizzy Gillespie, Charly Parker, Mario Bauza, Machito y su Afro Cubans,
Chano Pozo, Cachao, Coltrane, Miles Davis, Duke Ellington, etc.La
rencontre de Philippe Langlet, Directeur de l’Orchestre d’Harmonie du
Havre, qui se joint au Big Band d’Henri Guédon, est née d’une même
volonté de créer une expression musicale ouverte liée aux traditions
populaires.
Jacques Hesse,
Chargé de cours d’Histoire du Jazz
Paris-Sorbonne, Paris IV
(extraits d’une critique del’Opéra Triangulaire)
“Afro Temple” d’Henri Guédon
Le
jazz qui est joué dans l’Hexagone par des Français, auxquels
s’associent dans l’amitié des artistes de toutes origines, mérite notre
attention parce que la musique faite ici apporte souvent un plaisir
équivalent à celui qu’on va chercher aux quatre coins du monde.“Afro
Temple” de Guédon,c’est le jazz solaire, aux couleurs d’un éternel été,
bleu profond avec constance, mais non sans orages, bourrasques, éclairs
intermittents. Le titre général renvoie, comme de coutume, à une plage
où se célèbre une messe africaine selon le rite yoruba, où Guédon
s’applique aux percussions variées (sur gopishang, tubular bell,
tympany, guijada ou gong) et où resplendit le ténor de Enrique
Fernandez, un des grands participants du disque, qui a signé, d’autre
part, Fanfaria, le nouvel indicatif de l’orchestre.Dans cet album, c’est
l’esprit du continent noir etl’esprit de l’Europe, mêlés, qui passent,
portant les parfums des Antilles. Zoulou est du beau latin-jazz, Nêg
Macouba une biguine où la conga remplace le tambour bata, lequel revient
dans Ese Huevo Quiere Sal, hommage à la salsa, d’un Machito. Saluons
dans ces trois plages la présence de solistes remarquables : dans la
première, Bobby Rangel (flûte et saxophone soprano) et Pedro Perea
(piano), dans la deuxième, Arturo Sandoval (trompette), dans la
dernière, Glenn Ferris (trombone).Quant à Sêpen Maig, orchestré par
Fernandez et convoquant biguine,bomba, mozambique, cubain, il fait
revivre le vieux “tube” d’Alexandre Stellio : toute la tradition
martiniquaise éclate là, comme un rire, d’immense douleur et d’immense
joie.
Lucien Malson - Le Monde
Henri
Guédon : L’art de la juxtapositionTout art est le résultat
d’assemblages. A l’image du corps humain qui reste le symbole de la
réussite et de la perfection. Créateur, Henri Guédon est inspiré par ce
principe de base, dont l’un des éléments moteurs reste le coeur.C’est
avec le coeur qu’Henri Guédon réalise sa peinture, fruit de la
juxtaposition de personnages, du collage et du regroupement de couleurs
du monde.Il en va de même pour l’instrument qu’il pratique : les
percussions, amalgame de tambours, réunion de congas, de cloches,
association de timpani, d’okonkolo et autres, tous choisis au gré des
climats et des atmosphères musicales.Enfin, c’est au rythme de sa
sensibilité et de sa générosité qu’Henri Guédon façonne sa musique,
résultat d’un mélange entre ses racines martiniquaises personnifiées par
le bel-air, le quadrille, la haute taille (hot tie !) ou la biguine,
son attachement aux versions latines nées à Cuba, mère de la salsa, et,
son amour immodéré pour le jazz, pulsation majeure du XXème siècle.A sa
façon de juxtaposer images, rythmes et musique, Henri Guédon traduit
toute sa perception du monde. Ses œuvres montrent comment tout se
transforme et renaît. Son talent tridimensionnel, authentique et
sincère, en est la preuve infaillible.
Didier PENNEQUIN,
Le Quotidien du Médecin
Henri
Guédon : La musique en couleursHenri Guédon a sacralisé la percussion
dans les espaces rythmiques et son savoir puise aux sources les plus
profondes des sonorités nègres.Guédon a délibérément choisi de faire
parler le tambour.A l’image de Dizzy Gillespie qui avait marié jazz et
rythmes afro, avec le génie de Chano Pozo le cubain, Henri Guédon est un
des rares musiciens antillais ayant largement contribué à recoller
musicalement les morceaux d’une histoire éclatée depuis le grand
génocide en terre de sang, en terre d’esclaves.Percussionniste de la
plénitude, la musique a pénétré tous ses sens comme un don héréditaire
qui, au fil du temps, a façonné son métissage sonore, permettant ainsi
l’éclosion d’une esthétique nouvelle.Perfectionniste de l’authentique,
ses compositions jouent son histoire en cultivant un large éventail
instrumental où le son peut s’exprimer en Yoruba, Bel-Air de Gro-Ka ou
lagghia de mots et recrée spontanément des sonorités issues de la nuit
des temps.Le son Guédon, à l’écart des courants et des modes, revendique
l’héritage de la diversité de la musique noire, recherche perpétuelle,
retour aux sources, pulsations modernes, créoles, jazzy ou salsa dans un
langage sur partition universelle.Egalement peintre et sculpteur, la
peinture n’est pas la face cachée d’Henri Guédon, même s’il est mieux
connu par les percussions, plus facilement communiquées au public.
Encore une fois, il passe maître. Les dieux de la Musique l’accompagnent
sur la toile et sur le papier.Certains dessins s’organisent en rythme
et l’on ne peut discerner si les lignes apparaissent ou s’effacent,
comme en musique où tout est mouvement, danse et dynamisme.
Gérard César,
Directeur Artistique RFO
Sous
son apparente bonhomie, l’homme cache des aspects plaisamment
inquiétants, éléments doubles qui forment en lui une salsa épicée de
sons et de couleurs. Cet Henri Guédon là, je l’ai rencontré, il y a déjà
longtemps. Avec autant de mauvaise conscience que de grands rires, il
animait à cette époque de délicieux Bals Antillais et chantait en créole
des airs charmants, qui évoquaient trop les mazurkas coloniales pour
son goût de militant refusant l’exotisme. Ses refrains langoureux
faisaient cependant danser jusqu’à l’aube une jeunesse clean, intouchée
par la drogue, faite de demoiselles endimanchées à ravir,
serrées-collées à d’autres exilés des îles. Arrosée de rhum, l’ambiance
était torride. Cette musique a d’ailleurs fait le succès de nombreux
groupes à l’aide de rythmes façon “Célimène” ou “première
surprise-partie”.Tout en ayant le goût de la fête, de la rumba, Henri a
choisi la difficulté. Il est devenu un musicien contemporain, un
intellectuel des sons passionné par les instruments traditionnels venus
d’Afrique ou d’ailleurs. Il s’agissait pour lui de retrouver, de faire
connaître leurs sonorités oubliées, leurs voix, abandonnant les médias à
des zouk-bands aisés à suivre. Les rythmes de Guédon se veulent plus
intérieurs. Ils recherchent les rites, les sueurs anciennes - poussières
vocalisées, fétiches frappés, étincelles psalmodiées, mystères chantés
transmis à lui par des ancêtres inconnus venus de nulle part et de
partout.Parallèlement à son oeuvre de musicien, Henri Guédon a également
réussi à devenir un peintre de talent. Les sentiments de la diaspora
néo-africaine, avec ses désirs ardents et ses désespoirs intenses se
lisent à travers ses toiles, ses collages colorés, ses animaux
fantastiques ou certaines de ses statues... sonores faites d’objets de
récupération.
Sa
grotte atelier d’Aubervilliers renferme ainsi des machines à écrire
transformées en colibris bariolés. Des râteaux en bambou statufiés y
côtoient des portraits d’êtres aux corps cernés d’épais traits noirs et
aux regards dramatiques. Des caméléons à longue langue y croisent des
lézards frémissants, des chiens transformistes. Ces créatures de rêve
voisinent paisiblement avec des étagères remplies de livres sur
l’esclavage, de livres sur les musiques de la planète ou encore de
romans de Stendhal ou de Maryse Condé.Entre images et notes, Henri
Guédon ne privilégie rien, il produit avec bonheur, sans choisir -
puisque tout est signe et tout lui est toujours possible. Ne pouvoir
être rangé dans un casier dérange d’ailleurs beaucoup. Tant mieux.
L’artiste nous propose alors de partager sa profusion d’expression, ses
dons, sa générosité et parfois, sa cuisine.Et la musique alors ?
Ecoutons-en les rythmes latino-caraïbes, tandis qu’au dehors, la rumeur
de la rue s’étouffe dans un buisson de jasmin.
Nicole-Lise Bernheim
Bagay ta la ?
Guédon défolmanté
I pa pou konnet
Sa i jwenn, i trapéÿ
Tibwa, pot lapinti, papÿé déchiré
Sé an sèl voumlélé.
I con an tactac
Mizik ka dessann
Lapinti toupatou ka fè siwawa enlè toutt mi
Mwen pas sav pouw
Kanta pou mwen
Sa Guédon ka fè
Sé passé an ziguinot
- Yo sé pluto di an bon palaviré-
Pou fè mwen sonjé, fè nou sonjé
Sé pa la peinn séré, considéré sé zwel
Pa la peinn pijé con möso citron dan an feu
Anni di sa ki ka vini, dépi an fon cöw minm
Sé la liberté, sé la vérité
Sa ou yé, sa NOU yé, manniè nou yé
- Si ou pa léÿ, dömi coteÿ -
Sé nou min-m nou min-m
Qu’est-ce donc ?
Guédon est un peu braque
Et se laisse emporter par ses élans
Il s’empare de ce qui lui tombe sous la main :
“Ti bois”, pots de couleurs, papiers déchirés :
Une vraie folie.
Il s’active. Un trait ici, une note là
Musique en descarga
Les couleurs se fondent et se mêlent
sur tous les murs.
J’ignore ce que tu en penses
Quant à moi,
L’oeuvre de Guédon me fait l’effet,
non d’une pichenette,
mais plutôt d’une forte claque.
Et je pense, il nous fait penser
Inutile de se dissimuler, de jouer à cache-cache
Inutile de se contraindre
Plutôt se laisser aller à être ce que l’on est,
à montrer ce qui vient du plus profond de soi
Liberté d’être, vérité
Ce que tu es, ce que nous sommes,
tels que nous sommes
Et tant pis si cela ne plaît pas
Car c’est vraiment nous.
Isabelle Gratiant
Il
me plaît ici de vous citer, James Joyce, pour qui l’art ne doit révéler
que des idées, des essences spirituelles, dégagées de toute forme.
Selon lui, ce qui importe par dessus tout dans une oeuvre d’art, c’est
la profondeur vitale de laquelle elle a pu jaillir.Cette définition de
l’art - image de cette beauté que nous sommes parvenus à comprendre - se
résume à parler de ces choses, chercher à comprendre leur nature, puis,
l’ayant comprise, essayer lentement, humblement, fidèlement,
d’exprimer, d’extraire à nouveau de la terre brute ou de celle qu’elle
nous fournit : sons, formes, couleurs, qui sont les portes de la prison
de l’âme.Une telle démarche me semble parfaitement correspondre à celle
qu’Henri Guédon a voulu suivre. S’essayant avec bonheur aux expressions
musicale, sculpturale et picturale. Et je crois que ce foisonnement de
talents en un seul homme, méritait d’être encouragé par les siens, après
trois décennies de création artistique.L’évolution pluridimensionnelle
et multidirectionnelle de l’oeuvre d’Henri Guédon est signe d’une
infatigable énergie à communiquer sa foi dans l’avenir en s’enracinant
dans ses origines samaritaines ; Ti-Emile, Ti-Raoul...Sa fougueuse
créativité est rythmée par sa vigueur à tout embrasser. Et, par
méconnaissance de l’homme et son oeuvre, on pourrait imaginer qu’il
s’agit d’un touche à tout.Ses compositions dans le domaine de la
musique, de la peinture, de la sculpture, laissent entrevoir une
individualité artistique profonde désireuse de transmettre son univers
physique et psychique.
La
force de séduction de son art résulte d’un va et vient continuel, à
mi-chemin entre la tradition et l’innovation. Elle est alimentée par sa
puissante imagination, l’univers individuel de ses sentiments profonds,
le mystérieux de son être, de son subconscient.Son art, affranchi des
frontières géographique, historique et linguistique est devenu
universel.Sans colère destructive, sans sentiment anarchique, sans
agressivité aucune, sans conventionnisme socio-artistique, les
disciplines les plus diverses qu’il touches’entremêlent.Il parvient à
nous faire partager sa joie de manipuler la couleur sans retenue, de
créer des formes, de composer de façon surprenante, dans une association
inattendue des éléments provenant du “grand art” et de “l’art
mineur”.On peut dire sans risque d’être démenti, qu’il opére dans un
champ où s’allient la tradition et le modernisme avec une harmonie
maitrisée.
Jeanne Montjoly,
Conservateur du Musée de la Pugerie
Il
est assez inhabituel de célébrer la production d’un artiste de son
vivant. Mais, une palette aussi riche et variée que celle que nous a
offerte Henri Guédon, en 30 ans de carrière artistique, se l’imposait à
nous.Henri Guédon est animé d’un désir de se surpasser qu’il magnifie
dans l’art.La générosité de son âme s’exprime dans toutes ses
oeuvres.Par la dimension de sa création il participe au rayonnement des
Antilles sur tous les continents.La richesse et la diversité de son
oeuvre résiste à toute systématisation sommaire et hâtive.Une certaine
maturité se dégage de sa création, caractérisée par une unité et une
cohérence.Chez Henri Guédon, la peinture, la sculpture, la musique
fraternisent et composent harmonieusement dans un souffle dynamique
propre à la vitalité de sa création.Il me semble déceler chez l’artiste
une soif permanente d’embrasser l’art dans sa globalité, dans une sorte
d’investissement de soi.En somme, sa force est de chanter avec sa
peinture, et de donner de la couleur à sa musique.Une lecture plurielle
de ses oeuvres permet à chacun de projeter librement dans chacune de ses
créations, ce qui lui plait, en fonction de ses propres référents
culturels.Sans pour autant être un inconditionnel d’ Henri Guédon, on
peut dire que son oeuvre est une symphonie picturale écrite par un
compositeur éclectique.C’est par un heureux concours de circonstances
qu’il s’est essayé à la peinture avant d’aboutir à la sculpture, sans
jamais abandonner la musique. Sa quête de progression l’a amené à
approcher plusieurs disciplines où, il a su s’investir pleinement. Qu’il
en soit remercié comme il se doit, pour sa contribution à l’oeuvre
commune.D’autant plus que le cri d’enthousiasme qu’il pousse dans sa
musique a raisonné sur tous les continents, j’en veux pour preuve cette
pléiade d’artistes talentueux qui ont répondu à notre invitation pour ce
vibrant hommage : Luis Cruz, Ephraim Vasquez, Enrique Firpe, Klauss
Tofft, Christof Erstoesser, Winston Berkeley, Dave Roschilde, Philip
Kolb, Wim Both...
Jean-Claude Duverger,
Conseiller Général à la Culture (Martinique)
Henri
Guédon entreprend un voyage jamais interrompu par une frontière. Ni
lieu, ni repère ne lui sont inaccessibles.Son nomadisme le conduit
partout à vérifier l’exactitude d’une sagesse déjà acquise. Il sait
intuitivement l’homme, le monde et partage son inépuisable
bagage.Musicien nomade, peut-il être autrement ?Les musiques des cours
européennes ont voyagé en lui, chez lui, polka, mazurka, haute-taille,
menuet, quadrille, valse, contre-danse, métamorphosées en des rythmes
africains.Les vibrations des percussions caraïbes, lui ont communiqué un
son de liberté. Sédentaire dans son vocabulaire afro-amérindien, il
stylise à son tour la musique européenne.
Laurence Choko,
Galerie Intemporel
Toutes
les fois que je me suis mis à l’écoute de ton disque, la musique en a
eu vite fait de me rappeler qu’elle et moi, nous nous sommes connus du
temps où, sous un autre nom peut-être, tu chantais et jouais du tambour,
en des assises rituelles, des offices magiques, ou sur d’opulentes
embarcations remontant le Nil derrière l’enchevêtrement des papyrus.En
témoigne, le morceau intitulé “Le Temple”. Et la diverse rythmique de
“Sepent mai g” vient clamer notre contemporaineté mythique avec
Alexandre Stellio que je vis s’embarquer sur un paquebot -dont on disait
“le courrier” - pour aller introduire la biguine à Paris sous le
couvert d’une exposition coloniale, et notre parenté avec ce fleuve
impérial que le poète proclame “plus vieux que le sang qui coule dans
les veines des hommes”.Pour les exultations naguère condamnées sous la
trompette bouchée, chaque morceau est un retour aux sources et une
rencontre avec l’histoire de notre peuple pérégrinant de captures en
tragédies, des pyramides pharaoniques aux Antilles asservies, gavées de
chrétienté.Te dirai-je ma confusion de constater que ta carrière semble
s’étendre sur plus d’années que ne compte ton âge, tellement la
multiplicité de tes talents a exploré des disciplines qui depuis
s’enorgueillissent de t’avoir rencontré ?Rappelle-toi l’accent de la
lumière rythmant ton nom un soir de carnaval où la musique avait pris en
otage les békés, les îles et leurs catastrophes en instance.Et ce n’est
pas un piano, ni un violon, ni même un gros tam-tam qui te dira de ne
pas jouer comme ça...
Joseph Zobel
Auteur de “Rue case nègre”Les musiciens et vocalistes qui ont travaillé avec Henri Guédon de 1972 à 1995
BONGO : John Rodriguez Junior, Manito Lopez, Gabriel Moustache, Nicole Bernard, J. Otis.
TIMBALES ET BATTERIE : Nicky
Marrero, Enrique Firpe, Luka Van de Merjeck, Jean Mij Truong, Claude
Vamur, Alfred Varasse, Joby Dandelé, Miguel Lara, Denis Dantin,
Jean-Claude Montredon, Sanguma Evrett, André Groen, Ray Romero, Ricardo
Noshberger.
VIOLON : Roger Colas, Mano Césaire, Maurice Lagier, Didier Lockwood.
VIOLONCELLES : Alan Hoïst, Consuelo Uribe, Covvi Duval, Patricia Lefevre.
GUITARES : André Conduant, Yvon Rosillette, Roger Banguillo, Patrick Sedock, Mano Lopez (tres), Jerry Malekani.
BASS :
Michel Alibo, Alex Théodose, Alex Bernard, Serge Salibur, Vico
Charlemagne, Andy Gonzales, Budy, Dave Perez, Henri Laclef, Carlos,
Jean-Pierre Misaine, Eric Calmes, Leslie Lopez, Philippe Paolo, Wilson
Berkley, Jeannot Gioul, Jose Lopretti, Henri Texier.
CLAVIERS :
Jean-Claude Naimero, Mo’Ayong, Michel Pacquit, Jacky Bernard, Alain
Jean Marie, Georges Edouard Nouel, Roland Malmain, Eddy Martinez, Sony
Bravo, Christophe Herbstoesser, Roland Louis, Mario Canonge, Del
Rabenja, Jean Claude Nuissier, Pedro Perea, Paulo Rosine, Georges Rabol,
Mathias Pizarro, Luis Cruz.
CONGAS : José
Grajales, Jo Kavela, Romul Pinel, Martin Verdonck, Marie-Jo Prajet, Bill
Summer, Johnny Otis, Bago, Tuly Juan de Dios Marquez, Rodolfo Pacheco,
Jean-Luc Edimburg, Candela, Anga, Raymond Betzi, Wilson Chambo, Charly
Chomereau-Lamotte, Serge Christophe, Edgardo Cambon, Mikael Raymon.
SHEKERE ET BATA DRUMS : Cachete Maldonado, Scott Robert, Bill Summer, John Otis, Puntilla Junior, Christian Nicolas, Ray Romero.
FLUTES : Daniel Barda, Gonzalo Fernandez, Enrique Fernandez, Max Cilla, Bobby Rangell, Frederic Brard.
SAXO : Mario
Riviera, Alain Hatot, Ti Marcel Louis Joseph, Emilien Antil, Philip
Kolb, François Debricon, Paul Julvecourt, Barney Wilhelm, Dick Taco
Mesa, Pierre Therifex, Martin Soher.
TROMBONES :
Georges Lewis, Glen Ferris, Arturo Velasco, Sam Burtis, Barry Rodgers,
Marc Steckar Bolognesi, Denis Leloup, Christophe Vilain, Yel Jorgen,
Dave Rotschild.
TROMPETTES : Joe Riviera, Tony
Russo, Freddy Houssepain, Arturo Sandoval, Lionel Sanchez, Angelo, Wim
Both, Tony Barero, René Guérin Toesca, Ronnie Buttercavoli, Bernett Dea
Amil, Solon Gonzalves, René Lopez, Kako Besso, Philippe Langlet.
VOCAL :
Fabien Bannet, Felo Bario, Yolanda Hernandez (Afrotemple/Opéra
triangulaire), Jocelyne Beroar, Freddy N’Koukou, Tataz, Carol Lipkin,
José Alberto canario Tiraoul, R. Rimbaud, Alex Billon, Denise Janam,
Julien Tarquin, Koko Fernandez, Alex Bilon, Dely M’Putu.
ARRANGEURS :
Eddy Martinez (oeuvre complète), Luis Cruz, Sonny Bravo (Douce, Faut
pas pousser), Del Rabenja (Zinglindou), Franck Malmain (Mambo Rapp),
G.E. Nouel (Mazouk Totem), Mattias Pizarro (oeuvre complète), Hommage à
L.G Damas, Marty Sheler (Ekué Sangare), Eric Calmes (oeuvre complète) La
Marseillaise en 3 continents, André Groen (Danzon), Pedro Perea
(Zoulou), Georges Rabol (oeuvre complète) Nomadisme musical aux
CaraÏbes, Lucas Van de Merjick (Cierre), Paul Rosine (Son Tamboo la).
SHELL HORN : Leonardo Velasquez.
NARRATEURS : Robert
Lionsol (Enregistrement pour le Palais des Glaces), Harlem Désir
(Festival d’Avignon), Tewfik Fares (Festival d’Avignon), Mouloud (Opéra
Triangulaire), Jenny Alpha (Nuit Blanche pour L.G Damas), Greg Germain
(Nuit Blanche pour L.G Damas).CD1
1. MAMBORAP - 1992 - Henri Guédon - H.Guédon (voc + bongo). R. Malmin (prog, Korg M1, Sax Korg M1), Tres Golpes (Bombo).
2. FAUT PAS POUSSER - 1981 - Henri Guédon
- H Guédon (voc, guiro, bongo), Leonel Sanchez, René Lopez tromp. Sonny
Bravo (pia), Dave Perez (bass), Nicky Marrero (timbales), Sam Burtis
(tromb), Dick Taco Mesa (sax), Mario Riviera (sax), Johnny Rodriguez
Junior Conga, José El Canario (vocal), Felo Barrio (voc).
3. BOMBA MIZICIEN - 1977 - Henri Guédon
- Christian Nicolas, M.J Prajet (percu), J.P Misaine (bass), Michel
Pacquit (pia), Arturo Velasco (tromb), Glen Ferris (tromb), Tony Russo
(tromp), Ph. Slominsk (tromp), Alain Athot (sax), Diane Dupuis, Julien
Tarquin (voc)
4. DOUCE - 1979 - Henri Guédon - H
Guédon (bongo solo & voc), Alfredo de la Fé (violon), Sonny Bravo
(pia), Dave Perez (bass), José Grajales (conga), Johnny Rodriguez
(guiro), Nicky Marrero (timbales), José Alberto el Canario (voc), Felo
Barrio (voc), Sam Burtis (tromb), Rene Lopez (tromp), Leonel Sanchez
(tromp), Mario Riviera (sax), Dick Tacomesa (sax).
5. IDA - 1978 - Henri Guédon, J. Corta
- Arturo Velasco, Glenn Ferris (tromb), T. Russo, Ph. Slominsky
(tromp), Michel Pacquit (pia), J.P Misaine (bass), Ch Nicolas et M.J
Prajet (percu), J. Tarquin (voc), A. Athot (sax).
6. MERENGUEDON - 1974 -Henri Guédon
- H Guédon (voc et guiro), Del Rabenja (bass), R. Malmin (pia), R.
Hochberger (drums), Tuly Marquez (congo), M. Steckar, H. Belosine,
Bolognesi (tromp), Jocelyne Beroar, Alain Benjamin (voc).
7. OUVE L’ESPRIT OU - 1975 - Henri Guédon
- H.Guédon (lead voc et cuica), Ernesto Puente, Freddy Houssepian
(tromp), Bolognesi et Marck Steckan (tromb), R. Malmin (pia), Del
Mabenja (bass), J. Beroar (voc), Curtis Luisar (voc), Tuly Marquez
(conga), Serge Marne (drums).
8. PANI FAVE 1972 - Henri Guédon
- H Guédon (voc, guiro, clave), Michel Pacquit (pia), Vico (bass), R.
Betzi (conga), A. Candela (timbales), P. Catayé (bell), Daniel Barda
(tromb), Louis Toesca et Ronnie Buttercavoli (tromp), Gonzalo Fernandez
(voc, flûte), Freddi N’Koukou (voc).
9. MAZURKA TROPICAL - 1982 - Henri Guédon
- H Guédon (shekere et shasha), Bolognesi, Glen Ferris (tromb), Tony
Russo (tromp), Ph. Slominski (tromp), Jean-Claude Nemro (cla), Claude
Vamur (drums), John Otis Junior (shekere), M.J Prajet (conga), Michel
Alibo (bass).
10. MOFORIBO RERE - 1982 - Henri Guédon
- H Guédon (voc et okonkolo), Tony Russo et Ph. Slominsky (tromp), Glen
Ferris et Bolognesi (tromb), J.C Nemro (pia), Michel Alibo (bass),
Jeanne Dupuis (voc), John Otis (iya), M.J. Prajet (itotèle).
11. CAN’NAVAL NOU - 1972 - Henri Guédon
- H Guédon (lead vocal), Michel Pacquit (pia), Daniel Barda (tromb),
Freddy N’Koukou (triangle), Louis Toeca et Ronnie Buttercavoli (tromp),
Vico Charlemagne (bass), Don Gonzalo (flûte), A. Delos (timbales).
12. ZOULOU - 1982 - Henri Guédon
- H Guédon (bongo), Hilario Duran (pia), E. Calmes (bass), Arturo
Sandoval (tromp), E. Fernandez et Bobby Rangel (sax), Glen Ferris
(tromb), Claude Vamur (drums), J. Otis (conga).
13. ISLE DE GOREE - 1980 - Henri Guédon - H.Guédon (Gascara, guiro), John Rodriguez Junior (segunda), Cachete Maldonado (quinto), Nicky Marrero (claves).
14. MARIA CERVANTES - ALMENDRA - 1980 - Traditionnel Cuba
- H. Guédon (guiro), Alfredo de la Fe (violon), Andy Gonzales (bass),
Ray Romero (timbales), J. Rodriguez (conga), A. De Lafe (violon).
15. SEPEN MAIG - Alexandre Stellio
- 1983 - H. Guédon (guiro, bongo), Pedro Perea (pia), Skee Farnswoth
(bass), Chombo Cornuel (conga), Ch. Nicola (timbales), E. Fernandez
(sax), Tony Barrero (tromp).
16. YOFI MAJOUMBE - 1992 - Henri Guédon - H. Guédon (cowbell, voc), G. Nouel (bass), M.J Prajet (conga), Tataz, Sonim CaraÏbes.
17. OCHUN Y BOTALA - 1980 - Henri Guédon
- Henri Guédon (bongo, vocal et guiro), Michel Pacquit (pia), Andy
Gonzales (bass), A. De la Fé (violon), A. Athot (sax), Kako Besso
(Longine Pearson), René Lopez (tromp), Barry Rodgers (tromb), J. Beroar,
D. Tarquin (voc), Ray Roméro (timbales), Johnny Rodriguez (conga).
18. PA’ LOS RUMBEROS - 1980 - Tito Puente
- Henri Guédon (bongo, voc et guiro), Michel Pacquit (pia), Andy
Gonzales (bass), A. De la Fé (violon), A. Athot (sax), Kako Besso
(Longine Pearson), René Lopez (tromp), Barry Rodgers (trombone), J.
Beroar, D. Tarquin (voc), Ray Roméro (timbales), Johnny Rodriguez
(conga).CD 2
1. LAISSE YO PALE - 1976 - Henri Guédon
- H.Guédon (lead vocal et guacharaca), Bolognesi, Mark Steckar, H.
Belosine (tromb), R. Malmin (pia), Del Rabenja (bass), Tuly Marquez
(conga), Serge Marne (drums), J. Beroar, Curtis Louisar (voc).
2. BATACLAN PAX - 1992 - Henri Guédon
- H.Guédon (voc), G. Nouel (bass et claviers), F. Malmin (drums, AKAI
SC55 et S950, AKAI SA100), M.J Prajet (conga), Tataz Sonia Caraïbes
(voc).
3. VULCANO - 1974 - Marcel Louis Joseph -
H.Guédon (bongo), Daniel Barda (tromb), Artur Young (tromp), Ronnie
Buttercavoli (tromp), Marcel Louis Joseph (sax), Jo’Maka (sax), Michel
Pacquit (pia), Claude Vamur (drums), Nicolas Bernard (conga), A. Delos
(timbales).
4. ALMENDRA LEITMOTIV - 1980 - Henri Guédon
- H.Guédon (guiro), Chileo (kena et Si Kou), José Grajales (conga),
Nicky Marrero (timbales), Yvon Rossillette (acoustic mexican bass).
5. NEG MARRON - 1976 - Henri Guédon
- H.Guédon (voc et cuica), Ernesto Puente, Freddy Houssepian (tromp),
Bolognesi et Marck Steckar (tromb), R. Malmin (pia), Del Rabenja (bass),
J. Beroar (vocal), Curtis Luisar (voc), Tuly Marquez (conga), Serge
Marne (drums).
6. ESE HUEVO QUIERE SAL - 1982 - Henri Guédon
- H. Guédon (voc, bongo), Pedro Perea (pia), Skee Farnswoth (bass),
Chombo Cornuel (conga), Ch. Nicola (timbales), E. Fernandez (sax), Tony
Barrero (tromp), Pedro Urbina (voc).
7. POUSSE KABOUE - 1992 - Henri Guédon
- H. Guédon (voc et bell), M.J Prajet (conga), G. Nouel (computer), R.
Malmain (computer), Sonia Caraïbes et Tataz (choeur).
8. MAZOUKTOTEM - 1992 - Henri Guédon
- H. Guédon (Shekere), Franck Malmain, Georges Nouel (Piano SC55
Roland, Vibra SC55 Bass SC55, Pizz SC55 Roland), Eric Slabiak
(violon).
9. ABAKUA - 1982 - Henri Guédon - H
Guédon (voc, okonkolo), Tony Russo et Ph. Slominsky (tromp), Glen
Ferris et Bolognesi (tromb), J.C Nemro (pia), Michel Alibo (bass),
Jeanne Dupuis (vocal), John Motis (iya), Michel Prajet (itotèle).
10. MARCEL SON - 1976 - Marcel Louis Joseph - Idem N° 3
11. INTRO ORCH. HENRI GUEDON - 1982 - Henri Guédon - Idem N°9
12. SAHARA TALKING DRUMS -1992 - Henri Guédon - Idem N°2
13. NEG MACOUBA - 1982 - Henri Guédon - Idem N°6
14. OCHUN - 1982 - Henri Guédon - Idem N°9
15. YORUB’ HAITIAN SUITE - 1983 - Henri Guédon
- José Lopretti (bass), Mathias Pizzaro (pia),Edgardo Cambon (conga),
Luka van de Merjick (drums), Freddie Houssepian (tromp), Wim Both
(tromp), Bolognesi (tromb), Choeur : Mario del Prato, R. Galli, Daniella
Barda, Consuelo Uribe, Dominique Longuet Carolina del Solar et
l’orchestre de la ville du Havre, D° Philippe Langlet.
16. FANFARIA SEIS POR OCHO - 1982 - Henri Guédon
- H. Guédon (guiro, bongo), Pedro Perea (pia), Skee Farnswoth (bass),
Chombo Cornuel (conga), Ch. Nicola (timbales), E. Fernandez (sax), Tony
Barrero (tromp).
17. MARTINIQUE VIA LE HAVRE - 1983 - Henri Guédon
- H. Guédon ( tubular, balafon, talkins drums), Luka Van de Merjek
(marimba), E. Cambon (smekerc), Joel Famery (xylophone), Michel Hardis
(timpani), Jean-Marie Olivier (caisse claire), Ch. Prigent (vibraphone).
18. NEGRO CONGO - 1982 - Henri Guédon - H.Guédon (appeaux, gopishang, bol tibétain, bouteille effet, gourd, balafon), Cachete Maldonado (iya, itotele, okonkolo).
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Rétrospective Henri Guédon (livre audio) © Frémeaux & Associés /
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sonore musical, parlé, et biologique. Récompensés par plus de 800
distinctions dont le trés prestigieux "Grand Prix in honorem de
l'Académie Charles Cros", les catalogues de Frémeaux & Associés ont
pour objet de conserver et de mettre à la disposition du public une base
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phonographique et radiophonique. Ce fonds qui se refuse à tout
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